Depuis plus de 30 ans, l'AREHN organise des salons mycologiques très prisés du grand public. Pour cette année 2015, les salons d'automne de l'agence ont été un nouveau succès avec 1 750 participants.
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Menées en collaboration avec des partenaires incontournables tels que la SMF (Société mycologique de France) et la CASE (Communauté d'agglomération Seine-Eure), ces journées thématiques sur les champignons et la biodiversité attirent les plus grands... et les plus petits.
Les nombreuses animations qui y sont proposées offrent en effet un fort potentiel pédagogique auprès des enfants et des scolaires. Pour les autres, conférences, expositions et sorties mycologiques s'affichent également au programme.
Depuis quatre ans, le château de Martot accueille les Automnales de l'AREHN pour 9 jours consacrés à la mycologie. Plus de 130 personnes étaient réunies à son inauguration pour un total de 1 640 visiteurs sur l'intégralité de cette édition 2015.
Forte de son expérience et de ses compétences naturalistes, l'AREHN profite de ces occasions pour inventorier la fonge de Haute-Normandie et déterminer les nombreuses espèces présentes sur le territoire.
Au cours des nombreuses sorties cueillette organisées tout au long du mois d'octobre ont été récoltées plus de 340 espèces parmis lesquelles le très rare hydne corail (Hericium clathroides), le bolet à pied rouge (Boletus erythropus), comestible bien cuit, ainsi que la peu commune mais mortelle amanite vireuse (Amanita virosa).
En ce 22 décembre, jour du solstice d'hiver, le temps est au bilan. En interview, Loïc Gélard, naturaliste mycologue à l'AREHN et membre de la SMF, revient sur cet automne 2015.
Les nombreuses animations qui y sont proposées offrent en effet un fort potentiel pédagogique auprès des enfants et des scolaires. Pour les autres, conférences, expositions et sorties mycologiques s'affichent également au programme.
Depuis quatre ans, le château de Martot accueille les Automnales de l'AREHN pour 9 jours consacrés à la mycologie. Plus de 130 personnes étaient réunies à son inauguration pour un total de 1 640 visiteurs sur l'intégralité de cette édition 2015.
Forte de son expérience et de ses compétences naturalistes, l'AREHN profite de ces occasions pour inventorier la fonge de Haute-Normandie et déterminer les nombreuses espèces présentes sur le territoire.
Au cours des nombreuses sorties cueillette organisées tout au long du mois d'octobre ont été récoltées plus de 340 espèces parmis lesquelles le très rare hydne corail (Hericium clathroides), le bolet à pied rouge (Boletus erythropus), comestible bien cuit, ainsi que la peu commune mais mortelle amanite vireuse (Amanita virosa).
En ce 22 décembre, jour du solstice d'hiver, le temps est au bilan. En interview, Loïc Gélard, naturaliste mycologue à l'AREHN et membre de la SMF, revient sur cet automne 2015.
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Arehn Infos : Les Automnales du château ont de nouveau marqué des points auprès du public. On compte environ 200 participants de plus qu'à l'édition 2014. Comment expliques-tu cet attrait grandissant des gens pour la mycologie ?
Loïc Gélard : Les Automnales sont un événement populaire qui propose à la fois des conférences et animations et des sorties en forêt. Nous profitons de ces actions pour sensibiliser le public sur le rôle des champignons pour les sols, la flore, la faune microbienne et l'infiltration des eaux de ruissellement. Au bout de quatre ans d'Automnales, le discours porte enfin ses fruits et le public ne participe plus seulement dans un intérêt comestible. De plus en plus souvent, les gens viennent avec un guide de la fonge en poche et prennent des photos des espèces qu'ils trouvent. Pour leur culture personnelle, ils cherchent à remettre un nom sur les champignons.
Par rapport à des sorties familiales ou privées, les activités proposées dans le cadre des Automnales présentent plusieurs avantages. Premièrement, la caution scientifique apportée par Daniel Depinay, Alain Delannoy [également membres de la SMF – ndlr] et moi-même représente un véritable intérêt pour les gens. Ensuite, notre partenariat avec la CASE nous donne, ainsi qu'à nos groupes, droit d'entrée par minibus sur des parcelles habituellement inaccessibles autrement qu'en deux-roues ou à pieds.
AI : En terme de quantité et d'espèces récoltées cette année, quel est le bilan par rapport à 2014 ?
LG : D'un point de vue quantitatif, la récolte 2015 est plus importante que les années précédentes où nous avons eu entre 160 et 200 champignons. Cette année, nous avons collecté plus de 120 espèces uniquement sur la sortie à Radepont ! En termes de variétés, les cueillettes nous ont amené légèrement plus d'espèces qu'en 2014 mais réparties différemment. 2015 s'est avérée riche en raretés tandis que 2014 a surtout apporté des champignons communs. Nous avons eu la chance de trouver le cordyceps militaire (Cordyceps militaris), un champignon qui parasite les chrysalides d'insectes. Nous avons compté beaucoup de variété d'amanites également : amanite à tête épineuse, amanite solitaire, amanite tue-mouche...
Loïc Gélard : Les Automnales sont un événement populaire qui propose à la fois des conférences et animations et des sorties en forêt. Nous profitons de ces actions pour sensibiliser le public sur le rôle des champignons pour les sols, la flore, la faune microbienne et l'infiltration des eaux de ruissellement. Au bout de quatre ans d'Automnales, le discours porte enfin ses fruits et le public ne participe plus seulement dans un intérêt comestible. De plus en plus souvent, les gens viennent avec un guide de la fonge en poche et prennent des photos des espèces qu'ils trouvent. Pour leur culture personnelle, ils cherchent à remettre un nom sur les champignons.
Par rapport à des sorties familiales ou privées, les activités proposées dans le cadre des Automnales présentent plusieurs avantages. Premièrement, la caution scientifique apportée par Daniel Depinay, Alain Delannoy [également membres de la SMF – ndlr] et moi-même représente un véritable intérêt pour les gens. Ensuite, notre partenariat avec la CASE nous donne, ainsi qu'à nos groupes, droit d'entrée par minibus sur des parcelles habituellement inaccessibles autrement qu'en deux-roues ou à pieds.
AI : En terme de quantité et d'espèces récoltées cette année, quel est le bilan par rapport à 2014 ?
LG : D'un point de vue quantitatif, la récolte 2015 est plus importante que les années précédentes où nous avons eu entre 160 et 200 champignons. Cette année, nous avons collecté plus de 120 espèces uniquement sur la sortie à Radepont ! En termes de variétés, les cueillettes nous ont amené légèrement plus d'espèces qu'en 2014 mais réparties différemment. 2015 s'est avérée riche en raretés tandis que 2014 a surtout apporté des champignons communs. Nous avons eu la chance de trouver le cordyceps militaire (Cordyceps militaris), un champignon qui parasite les chrysalides d'insectes. Nous avons compté beaucoup de variété d'amanites également : amanite à tête épineuse, amanite solitaire, amanite tue-mouche...
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AI : Comment se justifient ces différences de récoltes ?
LG : L'an dernier a été une année extrêmement sèche et venteuse. Il fallait parcourir beaucoup plus de distance pour trouver moins d'espèces. Sur 10 kilomètres parcourus, nous ne ramassions qu'une quinzaine de variétés. Les années précédentes, il suffisait de marcher deux kilomètres pour récupérer une quantité équivalente. L'automne 2015 s'est avéré plutôt sec également. Heureusement, un épisode pluvieux une semaine avant les Automnales a permis de sauver la situation. Nous n'en sommes donc pas au point de décaler l'événement !
AI : Quelles conditions doivent donc être réunies pour des Automnales réussies ?
LG : Le succès de ce type d'événement est fortement lié aux conditions météorologiques. L'idéal est d'avoir une alternance d'éclaircies, d'épisodes pluvieux et des températures douces pour un automne favorable aux récoltes. Une année très humide avec beaucoup de pluie n'amène pas les mêmes champignons qu'une année sèche.
Aujourd'hui évidemment, la question du réchauffement climatique se pose. Les dérèglements qu'il entraîne risquent effectivement de bouleverser le calendrier des cueillettes et la répartition des espèces. Cette année par exemple, une amanite des césars (Amanita caesarea) a été trouvée à Pacy-sur-Eure, alors qu'il s'agit d'une espèce originaire du sud de la Loire. Il va falloir apprendre à s'adapter.
LG : L'an dernier a été une année extrêmement sèche et venteuse. Il fallait parcourir beaucoup plus de distance pour trouver moins d'espèces. Sur 10 kilomètres parcourus, nous ne ramassions qu'une quinzaine de variétés. Les années précédentes, il suffisait de marcher deux kilomètres pour récupérer une quantité équivalente. L'automne 2015 s'est avéré plutôt sec également. Heureusement, un épisode pluvieux une semaine avant les Automnales a permis de sauver la situation. Nous n'en sommes donc pas au point de décaler l'événement !
AI : Quelles conditions doivent donc être réunies pour des Automnales réussies ?
LG : Le succès de ce type d'événement est fortement lié aux conditions météorologiques. L'idéal est d'avoir une alternance d'éclaircies, d'épisodes pluvieux et des températures douces pour un automne favorable aux récoltes. Une année très humide avec beaucoup de pluie n'amène pas les mêmes champignons qu'une année sèche.
Aujourd'hui évidemment, la question du réchauffement climatique se pose. Les dérèglements qu'il entraîne risquent effectivement de bouleverser le calendrier des cueillettes et la répartition des espèces. Cette année par exemple, une amanite des césars (Amanita caesarea) a été trouvée à Pacy-sur-Eure, alors qu'il s'agit d'une espèce originaire du sud de la Loire. Il va falloir apprendre à s'adapter.
A noter que la toxicité d'un champignon peut évoluer avec les nouvelles découvertes faites sur le sujet. C'est ainsi que certaines espèces autrefois comestibles sont devenues mortelles. Il est donc nécessaire de se prémunir d'ouvrages récents sur le sujet avant de s'aventurer à cuisiner vos récoltes.
Le centre de documentation de l'AREHN propose un large choix de guides de la fonge locale, disponibles à l'emprunt ou consultables sur place.
Contact :
Par téléphone : 02 35 15 78 19
Par e-mail : centredoc@arehn.asso.fr
Face à la réussite des salons d'automne, les partenaires souhaiteraient étendre ce type d'événements à d'autres actions comme la découverte du littoral. Alors qui sait ? Dans quelques années peut-être, vous pourrez apprendre à déterminer les mollusques sur les plages de la Manche.
D'ici là, nous vous donnons rendez-vous l'année prochaine pour les cinq ans des Automnales au château de Martot.
Liens utiles :
Télécharger notre numéro de Connaître pour Agir sur les champignons : "Le champignon, emblème de la biodiversité".
Le centre de documentation de l'AREHN propose un large choix de guides de la fonge locale, disponibles à l'emprunt ou consultables sur place.
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Par e-mail : centredoc@arehn.asso.fr
Face à la réussite des salons d'automne, les partenaires souhaiteraient étendre ce type d'événements à d'autres actions comme la découverte du littoral. Alors qui sait ? Dans quelques années peut-être, vous pourrez apprendre à déterminer les mollusques sur les plages de la Manche.
D'ici là, nous vous donnons rendez-vous l'année prochaine pour les cinq ans des Automnales au château de Martot.
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