A l’heure de la crise économique, force est de constater que le discours catastrophique sur la menace climatique ou l’épuisement des ressources ne suffit pas à déclencher, chez la majorité des citoyens consommateurs, le changement de comportement attendu. Pour bouger les lignes, rendons désirables les modes de vie durables, cultivons l’optimisme sur les questions sociales et environnementales. L'étude "La vie happy" nous donne des clés pour donner envie à tous de "changer le monde".
1. Le respect de ceux à qui on s’adresse.
2. S'appuyer sur la dynamique de groupe.
3. La répétition de rituels nécessaires pour apprendre, pratiquer et maîtriser de nouvelles habitudes et compétences.
4. Opter pour un discours de la continuité et non de la rupture, en partant de tout ce qui a déjà changé…
5. Proposer une vision positive et attractive de cette nouvelle frontière collective.
6. Ne pas oublier de parler à chacun de ce qu’il y trouvera pour lui, aussi, à savoir une vie meilleure…
7. Cibler l’incitation au changement de comportement sur les moments clés de la vie, lorsque les gens sont plus réceptifs aux enjeux.
8. Raconter et partager des histoires positives qui ont déjà un pied dans le futur.
9. Encourager le passage à l’acte et le rendre aussi simple que possible.
10. Abandonner la logique binaire et enfermante – Echapper à la tyrannie du « OU » pour épouser le génie du « ET », travailler sur ce qui ne marche pas ET ce qui marche déjà, des bénéfices présents ET futurs…

Le point de départ de l'étude La vie happy tient en un constat simple que le discours catastrophiste du développement durable ou du changement climatique ne fait plus guère recette, en particulier en temps de crise où, de toute façon les lendemains semblent déjà très incertains.
Alors comment changer d’approche pour mobiliser le plus grand nombre de citoyens, déclencher le passage à l’acte et pérenniser le changement des comportements ?
En s'inspirant d’expériences innovantes et d’interviews d’experts variés (psychologie positive, médecine/santé, entrepreneurs, prospectivistes, ONG, média, sociologie/anthropologie), cette étude donne des clés de compréhension et surtout des pistes d’actions à tous les acteurs de la transition vers des modes de vie plus durables.
• Pour les consommateurs : quels leviers actionner pour accompagner l’éveil des consciences et, de manière durable, le changement de comportements ou de mode de vie ?
• Pour les entreprises : comment dépasser le tabou de l’équation « matérialisme = consommation = bonheur », et montrer qu’inciter les citoyens à mieux consommer ne tue pas le modèle économique ?
• Pour les collectivités : quels leviers actionner afin de déclencher l’action des citoyens, au-delà de la prise de conscience ?
• Pour les médias : comment jouer leur rôle d’information sur les enjeux et les risques sans décourager et en incitant à l’action ?
• Pour la société toute entière : comment rendre désirables les modes de vie durables ? Comment cultiver l’optimisme sur des questions sociales et environnementales ? Surtout, comment passer du premier acte de la transition, qui consistait à agir avec et sur les pionniers, à la généralisation et au changement d’échelle, absolument nécessaire pour résoudre les problèmes auxquels la planète est confrontée ? Comment accompagner le changement qui n’est pas à initier puisqu’il a déjà commencé ?
Voici quelques réponses picorées dans cette étude, réalisée par « Mes Courses pour la Planète » en partenariat avec l'ADEME, IKEA et l'Institut de liaisons et d'études de industries de consommation - Prodimarques.
Alors comment changer d’approche pour mobiliser le plus grand nombre de citoyens, déclencher le passage à l’acte et pérenniser le changement des comportements ?
En s'inspirant d’expériences innovantes et d’interviews d’experts variés (psychologie positive, médecine/santé, entrepreneurs, prospectivistes, ONG, média, sociologie/anthropologie), cette étude donne des clés de compréhension et surtout des pistes d’actions à tous les acteurs de la transition vers des modes de vie plus durables.
• Pour les consommateurs : quels leviers actionner pour accompagner l’éveil des consciences et, de manière durable, le changement de comportements ou de mode de vie ?
• Pour les entreprises : comment dépasser le tabou de l’équation « matérialisme = consommation = bonheur », et montrer qu’inciter les citoyens à mieux consommer ne tue pas le modèle économique ?
• Pour les collectivités : quels leviers actionner afin de déclencher l’action des citoyens, au-delà de la prise de conscience ?
• Pour les médias : comment jouer leur rôle d’information sur les enjeux et les risques sans décourager et en incitant à l’action ?
• Pour la société toute entière : comment rendre désirables les modes de vie durables ? Comment cultiver l’optimisme sur des questions sociales et environnementales ? Surtout, comment passer du premier acte de la transition, qui consistait à agir avec et sur les pionniers, à la généralisation et au changement d’échelle, absolument nécessaire pour résoudre les problèmes auxquels la planète est confrontée ? Comment accompagner le changement qui n’est pas à initier puisqu’il a déjà commencé ?
Voici quelques réponses picorées dans cette étude, réalisée par « Mes Courses pour la Planète » en partenariat avec l'ADEME, IKEA et l'Institut de liaisons et d'études de industries de consommation - Prodimarques.

Eric Fouquier, sociologue, dit : « Pour générer du changement, nous devons faire travailler les individus sur les bénéfices (ce que je vais pouvoir faire si je change), en faisant appel à l’imaginaire pour créer une représentation du comportement que l’on souhaite obtenir ».
De la psychologie positive on peut tirer de réels bénéfices pour la transition écologique. Le postulat c’est que les individus et les organisations sont dotés d’un vrai pouvoir, celui d’activer à tout instant cette capacité d’agir, de co-conception et d’innovation. En se focalisant sur ce qui va, en valorisant les progrès accomplis, alors nous sommes beaucoup plus confiants et nous pouvons actionner notre capacité de changement.
Notre subsistance et notre survie sont indissociables, pour partie, des biens matériels mais notre épanouissement et notre bien-être ne le sont pas. Il est faux de dire aujourd’hui que matérialisme et consommation nous rendent heureux. Selon l’économiste Richard Easterlin, à partir d’un certain seuil de revenu par habitant, ce n’est pas la croissance et donc la hausse du revenu qui font que les gens se déclarent plus heureux, mais leur état de santé, les liens sociaux qu’ils ont tissés, leur condition de travail et leur participation à la vie de la cité.
Il ressort dans de nombreuses études menées dans les pays développées et émergents que la majorité des consommateurs attendent des produits responsables commercialisés par des entreprises engagées. Aujourd’hui, l’offre accessible à tous n’existe pas encore, ces attentes latentes ne sont pas traduites dans les actes d’achat. Il manque une alternative forte au modèle de surconsommation, pourtant à bout de souffle. Reconnaissons aujourd’hui que nous devons changer de modèle.
La sociologue, Sophie Dubuisson-Quellier, recommande, pour toucher le citoyen, de parier sur la continuité et l’encouragement plutôt que sur le changement et la rupture. Il existe déjà sur le terrain, à l’initiative des gens, des pratiques sociales alternatives, comme les AMAP, la consommation collaborative, qui rendent plus heureux… Allons chercher toutes ces initiatives et valorisons-les, pour dire aux citoyens : « regardez, vous faites déjà tout ça, c’est bien et c’est aussi bon pur l’environnement ».
De la psychologie positive on peut tirer de réels bénéfices pour la transition écologique. Le postulat c’est que les individus et les organisations sont dotés d’un vrai pouvoir, celui d’activer à tout instant cette capacité d’agir, de co-conception et d’innovation. En se focalisant sur ce qui va, en valorisant les progrès accomplis, alors nous sommes beaucoup plus confiants et nous pouvons actionner notre capacité de changement.
Notre subsistance et notre survie sont indissociables, pour partie, des biens matériels mais notre épanouissement et notre bien-être ne le sont pas. Il est faux de dire aujourd’hui que matérialisme et consommation nous rendent heureux. Selon l’économiste Richard Easterlin, à partir d’un certain seuil de revenu par habitant, ce n’est pas la croissance et donc la hausse du revenu qui font que les gens se déclarent plus heureux, mais leur état de santé, les liens sociaux qu’ils ont tissés, leur condition de travail et leur participation à la vie de la cité.
Il ressort dans de nombreuses études menées dans les pays développées et émergents que la majorité des consommateurs attendent des produits responsables commercialisés par des entreprises engagées. Aujourd’hui, l’offre accessible à tous n’existe pas encore, ces attentes latentes ne sont pas traduites dans les actes d’achat. Il manque une alternative forte au modèle de surconsommation, pourtant à bout de souffle. Reconnaissons aujourd’hui que nous devons changer de modèle.
La sociologue, Sophie Dubuisson-Quellier, recommande, pour toucher le citoyen, de parier sur la continuité et l’encouragement plutôt que sur le changement et la rupture. Il existe déjà sur le terrain, à l’initiative des gens, des pratiques sociales alternatives, comme les AMAP, la consommation collaborative, qui rendent plus heureux… Allons chercher toutes ces initiatives et valorisons-les, pour dire aux citoyens : « regardez, vous faites déjà tout ça, c’est bien et c’est aussi bon pur l’environnement ».
Les 10 leviers pour changer le monde

1. Le respect de ceux à qui on s’adresse.
2. S'appuyer sur la dynamique de groupe.
3. La répétition de rituels nécessaires pour apprendre, pratiquer et maîtriser de nouvelles habitudes et compétences.
4. Opter pour un discours de la continuité et non de la rupture, en partant de tout ce qui a déjà changé…
5. Proposer une vision positive et attractive de cette nouvelle frontière collective.
6. Ne pas oublier de parler à chacun de ce qu’il y trouvera pour lui, aussi, à savoir une vie meilleure…
7. Cibler l’incitation au changement de comportement sur les moments clés de la vie, lorsque les gens sont plus réceptifs aux enjeux.
8. Raconter et partager des histoires positives qui ont déjà un pied dans le futur.
9. Encourager le passage à l’acte et le rendre aussi simple que possible.
10. Abandonner la logique binaire et enfermante – Echapper à la tyrannie du « OU » pour épouser le génie du « ET », travailler sur ce qui ne marche pas ET ce qui marche déjà, des bénéfices présents ET futurs…
Un rôle pour chaque acteur

L’étude donne également des recommandations pour chaque type d'acteurs.
Les entreprises
Elles doivent assumer un rôle d’acteur public puisque leurs activités ont un impact sur des questions d’intérêt général (santé, environnement, emploi…). L’étude leur recommande de généraliser l’offre responsable, d’orchestrer la transition de l’ensemble de leurs produits et de faire converger leur stratégie d’innovation et de marketing avec leur stratégie de développement durable. Leur modèle économique doit évoluer vers plus de durabilité. Il est clair qu’elles doivent faire en sorte que le prix le plus cher ne soit pas payé par celui qui a le comportement le plus vertueux mais par celui qui choisit l’offre la moins respectueuse de la planète.
Les médias
Les médias, qui ont une influence importante sur les modes de vie rendent très bien compte des problèmes de nos sociétés mais n’informent pas ou pas assez sur les solutions pour les résoudre. Pourtant, ces initiatives qui contribuent à construire un futur meilleur se multiplient ! L'étude leur recommande donc de faire connaître les bonnes pratiques qui apportent une solution au problème posé. En donnant une vision plus équilibrée de l'actualité d'aujourd'hui, en s'intéressant davantage aux solutions, les médias contribueront à répandre les initiatives qui changent le monde et à ancrer chez les citoyens les nouveaux comportements.
Les pouvoirs publics
Il est de leur ressort de construire une vision positive du futur et un projet de société attractif. La première contribution nécessaire de l’Etat est d’affirmer une vision politique forte en amont pour donner un cap attractif et positif, pour faire rêver autour de la transition vers une société et un mode de vie durables. Ensuite, il est essentiel d’afficher des objectifs ambitieux à atteindre, suivis par des indicateurs chiffrés pertinents. Les pouvoirs publics ont également un rôle important à jouer en matière d’exemplarité, particulièrement dans le domaine de la commande publique, un vrai levier pour faire bouger les lignes.
La consommation durable et les modes de vie devraient être un vrai sujet des politiques publiques. Aujourd’hui, les décideurs sont réticents à agir sur les modes de vie et la surconsommation, dont dépendent pour une bonne part la croissance économique et le PIB. Notons toutefois une avancée avec la parution en octobre 2015 d’un rapport gouvernemental sur les dix nouveaux indicateurs de richesses économiques, sociaux et environnementaux. L’un des dix indicateurs concerne l’empreinte carbone, intégrant les émissions liées à la consommation et pas uniquement celles liées à la production.
Il est important également que les campagnes publiques de sensibilisation s’adressent de façon ciblée aux différentes catégories de gens (publics favorisés, défavorisés par exemple…). Ces campagnes gagneraient en efficacité si elles prenaient en compte ce qui favorise le changement de comportement : les moments de vie – arrivée d’un enfants, préparation du permis de conduire, rentrée scolaire, les vacances -, ou les dynamiques collectives – associations culturelles et sportives, comités d’entreprise, festivals, salons et autres évènements collectifs –…
Pour promouvoir une économie de la qualité plutôt que de la quantité, et orienter les consommateurs vers des produits moins polluants, de nombreux outils existent et mériteraient d’être mis en place par les pouvoirs publics : fiscalité écologique, taux de TVA réduits pour les produits durables, allongement de la durée de garantie obligatoire pour les biens d’équipements…
Pour sa réussite, il est probable qu’une politique sur les comportements et modes de vie durables doive mêler l’approche descendante traditionnelle (réglementation, contrôle, information, incitation) à une approche plus ascendante, volontaire, participative et innovante. Pour mener à bien cette stratégie, les collectivités territoriales ont leur rôle à jouer, elles peuvent changer les infrastructures lorsque c’est nécessaire.
Le rôle des pouvoirs publics est également de soutenir l’innovation technologique mais aussi sociétale (« low-tech ») au service de la consommation durable. L’innovation « low-tech » consiste à réintroduire, en les modernisant, des pratiques vertueuses du passé comme la consigne, la réparation.
Bien sûr, assurer une modification durable de nos modes de vie ou comportements passe par l’éducation, de la maternelle, à l’université, en passant par la formation professionnelle. L’acquisition de ces nouveaux réflexes nécessaires à des modes de vie durables concerne tous les citoyens tout au long de la vie. Il n’y aura pas de développement durable sans éducation ! Les pouvoirs publics doivent assumer ce rôle d’éducation pour une meilleure efficacité de leurs politiques.
Enfin, l’étude recommande la création d’un groupe d’experts intergouvernemental du comportement, comparable au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui viserait à regrouper et à partager les connaissances des différentes disciplines sur le comportement pour les intégrer aux stratégies à déployer. En France, il existe le programme de recherche MOVIDA initié et financé par le ministère du développement durable. Son ambition est d’orienter la communauté de chercheurs en sciences humaines vers la question des modes de vie durables, pour aider les pouvoirs publics à accompagner la transition écologique de la société.
Les entreprises
Elles doivent assumer un rôle d’acteur public puisque leurs activités ont un impact sur des questions d’intérêt général (santé, environnement, emploi…). L’étude leur recommande de généraliser l’offre responsable, d’orchestrer la transition de l’ensemble de leurs produits et de faire converger leur stratégie d’innovation et de marketing avec leur stratégie de développement durable. Leur modèle économique doit évoluer vers plus de durabilité. Il est clair qu’elles doivent faire en sorte que le prix le plus cher ne soit pas payé par celui qui a le comportement le plus vertueux mais par celui qui choisit l’offre la moins respectueuse de la planète.
Les médias
Les médias, qui ont une influence importante sur les modes de vie rendent très bien compte des problèmes de nos sociétés mais n’informent pas ou pas assez sur les solutions pour les résoudre. Pourtant, ces initiatives qui contribuent à construire un futur meilleur se multiplient ! L'étude leur recommande donc de faire connaître les bonnes pratiques qui apportent une solution au problème posé. En donnant une vision plus équilibrée de l'actualité d'aujourd'hui, en s'intéressant davantage aux solutions, les médias contribueront à répandre les initiatives qui changent le monde et à ancrer chez les citoyens les nouveaux comportements.
Les pouvoirs publics
Il est de leur ressort de construire une vision positive du futur et un projet de société attractif. La première contribution nécessaire de l’Etat est d’affirmer une vision politique forte en amont pour donner un cap attractif et positif, pour faire rêver autour de la transition vers une société et un mode de vie durables. Ensuite, il est essentiel d’afficher des objectifs ambitieux à atteindre, suivis par des indicateurs chiffrés pertinents. Les pouvoirs publics ont également un rôle important à jouer en matière d’exemplarité, particulièrement dans le domaine de la commande publique, un vrai levier pour faire bouger les lignes.
La consommation durable et les modes de vie devraient être un vrai sujet des politiques publiques. Aujourd’hui, les décideurs sont réticents à agir sur les modes de vie et la surconsommation, dont dépendent pour une bonne part la croissance économique et le PIB. Notons toutefois une avancée avec la parution en octobre 2015 d’un rapport gouvernemental sur les dix nouveaux indicateurs de richesses économiques, sociaux et environnementaux. L’un des dix indicateurs concerne l’empreinte carbone, intégrant les émissions liées à la consommation et pas uniquement celles liées à la production.
Il est important également que les campagnes publiques de sensibilisation s’adressent de façon ciblée aux différentes catégories de gens (publics favorisés, défavorisés par exemple…). Ces campagnes gagneraient en efficacité si elles prenaient en compte ce qui favorise le changement de comportement : les moments de vie – arrivée d’un enfants, préparation du permis de conduire, rentrée scolaire, les vacances -, ou les dynamiques collectives – associations culturelles et sportives, comités d’entreprise, festivals, salons et autres évènements collectifs –…
Pour promouvoir une économie de la qualité plutôt que de la quantité, et orienter les consommateurs vers des produits moins polluants, de nombreux outils existent et mériteraient d’être mis en place par les pouvoirs publics : fiscalité écologique, taux de TVA réduits pour les produits durables, allongement de la durée de garantie obligatoire pour les biens d’équipements…
Pour sa réussite, il est probable qu’une politique sur les comportements et modes de vie durables doive mêler l’approche descendante traditionnelle (réglementation, contrôle, information, incitation) à une approche plus ascendante, volontaire, participative et innovante. Pour mener à bien cette stratégie, les collectivités territoriales ont leur rôle à jouer, elles peuvent changer les infrastructures lorsque c’est nécessaire.
Le rôle des pouvoirs publics est également de soutenir l’innovation technologique mais aussi sociétale (« low-tech ») au service de la consommation durable. L’innovation « low-tech » consiste à réintroduire, en les modernisant, des pratiques vertueuses du passé comme la consigne, la réparation.
Bien sûr, assurer une modification durable de nos modes de vie ou comportements passe par l’éducation, de la maternelle, à l’université, en passant par la formation professionnelle. L’acquisition de ces nouveaux réflexes nécessaires à des modes de vie durables concerne tous les citoyens tout au long de la vie. Il n’y aura pas de développement durable sans éducation ! Les pouvoirs publics doivent assumer ce rôle d’éducation pour une meilleure efficacité de leurs politiques.
Enfin, l’étude recommande la création d’un groupe d’experts intergouvernemental du comportement, comparable au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui viserait à regrouper et à partager les connaissances des différentes disciplines sur le comportement pour les intégrer aux stratégies à déployer. En France, il existe le programme de recherche MOVIDA initié et financé par le ministère du développement durable. Son ambition est d’orienter la communauté de chercheurs en sciences humaines vers la question des modes de vie durables, pour aider les pouvoirs publics à accompagner la transition écologique de la société.