Mardi 13 octobre 2015, l’Arehn a proposé son Éduc’tour annuel dans le Pays de Caux. Cette journée d’étude portait sur le thème de la transition énergétique et les territoires à énergie positive. Au programme : la visite de trois sites de production d’énergie renouvelable et la découverte de 20 logements bioclimatiques.
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Cette édition 2015 a rassemblé 34 participants (élus, techniciens des collectivités, associations locales, etc.). Une partie de l'équipe de l'ALEC 27, co-auteur de la brochure Vers un territoire à énergie positive, avait également fait le déplacement. Organisé dans le cadre des 11e Journées des pratiques du développement durable, cet Éduc’tour a également accueilli des reporters lycéens des éditions Globules chargés de la restitution des témoignages.
Un territoire à énergie positive ?
Un territoire à énergie positive (TEPOS) est un territoire dont la consommation et la production d’énergie s’équilibrent. Cela s’obtient par la réduction des besoins en énergie, l’amélioration de la performance énergétique et par la production d’énergies renouvelables. Le choix des énergies renouvelables se détermine en fonction des ressources disponibles sur le territoire. Ainsi, les investissements engagés dans la production de ces énergies favorisent l’ancrage territorial et le développement d’une économie locale.
Prenant le contre-pied du scénario négaWatt qui encourage la sobriété et l'efficacité énergétiques comme premières étapes de la démarche, développer les énergies renouvelables dès le début permet de dégager des financements pour la suite.
Cette journée visait donc à montrer des projets montés dans la région et proposer une réflexion sur les actions qui peuvent être réalisées.
Prenant le contre-pied du scénario négaWatt qui encourage la sobriété et l'efficacité énergétiques comme premières étapes de la démarche, développer les énergies renouvelables dès le début permet de dégager des financements pour la suite.
Cette journée visait donc à montrer des projets montés dans la région et proposer une réflexion sur les actions qui peuvent être réalisées.
La chaufferie bois, une solution performante et économique
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La journée a commencé par la visite de la Trinité-du-Mont, où une chaufferie bois a été installée dans un complexe communal. Cette chaufferie présente un intérêt économique du point de vue de l’énergie choisie. En effet, face à l’augmentation régulière des coûts de l’électricité et des énergies fossiles, la filière bois-énergie a l’avantage de proposer des tarifs compétitifs. Le coût de l’énergie produite par le fioul, par exemple, atteint 80 € le mégawatt-heure contre 30 € pour la plaquette de bois.
Outre l’aspect économique, l’atout de la filière bois réside dans la quasi neutralité des émissions de CO2. Les émissions de dioxyde de carbone sont considérées comme presque nulles si la ressource (forêts et haies bocagères) est gérée durablement.
La chaufferie de la Trinité-du-Mont est alimentée aux granulés de bois, plus pratiques que la plaquette de bois déchiqueté. Son installation s’est accompagnée d’une rénovation des bâtiments communaux qu’elle approvisionne en chaleur afin de limiter les déperditions. L’isolation des locaux a ainsi été optimisée et les radiateurs électriques ont été remplacés par des radiateurs à eau.
La chaufferie comprend une chaudière de 110 kW, deux silos de 7,5 t approvisionnés deux fois pendant l’hiver, et de 20 m de réseau enterré fournissant en chaleur l’école, la salle polyvalente et la mairie. Aujourd’hui, quelque soit l’emplacement dans les locaux, la température minimum est de 15 ° C pour un confort thermique inconnu jusqu’alors.
Outre l’aspect économique, l’atout de la filière bois réside dans la quasi neutralité des émissions de CO2. Les émissions de dioxyde de carbone sont considérées comme presque nulles si la ressource (forêts et haies bocagères) est gérée durablement.
La chaufferie de la Trinité-du-Mont est alimentée aux granulés de bois, plus pratiques que la plaquette de bois déchiqueté. Son installation s’est accompagnée d’une rénovation des bâtiments communaux qu’elle approvisionne en chaleur afin de limiter les déperditions. L’isolation des locaux a ainsi été optimisée et les radiateurs électriques ont été remplacés par des radiateurs à eau.
La chaufferie comprend une chaudière de 110 kW, deux silos de 7,5 t approvisionnés deux fois pendant l’hiver, et de 20 m de réseau enterré fournissant en chaleur l’école, la salle polyvalente et la mairie. Aujourd’hui, quelque soit l’emplacement dans les locaux, la température minimum est de 15 ° C pour un confort thermique inconnu jusqu’alors.
L’unité de méthanisation pour valoriser les déchets
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L’Éduc’tour s’est poursuivi à Cléville, sur le site du Mont aux Roux. Cette société civile d’exploitation agricole (SCEA), spécialisée dans l’élevage porcin, a développé une unité de méthanisation dans le but de diversifier son activité. Active depuis quatre ans, la SCEA s’est faite accompagner dans ce projet par l’ADEME et l’association Nov&atech axée sur le développement de la méthanisation en Normandie.
Le lisier est introduit dans un digesteur où il est chauffé et brassé pour permettre la dégradation de la matière organique par les bactéries. Sous leur action se dégage un biogaz combustible, le méthane. Celui-ci est brûlé par des moteurs de cogénération et le dégagement de chaleur est récupéré pour le séchage de plaquettes bois, de céréales et le chauffage des bâtiments d’élevage. En valorisant le lisier de ses porcs de cette manière, l’exploitation assure l’approvisionnement en chaleur de ses locaux et de ses digesteurs.
Cette unité est équipée de deux moteurs développant une puissance de 600 kW.
Le digestat, résultat de la fermentation, s’inscrit quant à lui dans un plan d’épandage de 1 800 ha. Il est transféré dans une fosse de stockage et mis à disposition pour être réutilisé comme fertilisant.
Le lisier est introduit dans un digesteur où il est chauffé et brassé pour permettre la dégradation de la matière organique par les bactéries. Sous leur action se dégage un biogaz combustible, le méthane. Celui-ci est brûlé par des moteurs de cogénération et le dégagement de chaleur est récupéré pour le séchage de plaquettes bois, de céréales et le chauffage des bâtiments d’élevage. En valorisant le lisier de ses porcs de cette manière, l’exploitation assure l’approvisionnement en chaleur de ses locaux et de ses digesteurs.
Cette unité est équipée de deux moteurs développant une puissance de 600 kW.
Le digestat, résultat de la fermentation, s’inscrit quant à lui dans un plan d’épandage de 1 800 ha. Il est transféré dans une fosse de stockage et mis à disposition pour être réutilisé comme fertilisant.
Un parc éolien onshore
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Les visites de l’après-midi ont repris avec le parc éolien d’Harcanville. Ce projet a été porté par la Communauté de communes du Plateau de Caux Fleur de Lin mais l’installation appartient à la Compagnie nationale du Rhône. Le parc comprend quatre éoliennes de 2,3 MW chacune. Chaque machine mesure 85 m de haut de la base au rotor, et porte trois pales de 35 m.
La production annuelle du parc s’élève en moyenne à 16 millions de kWh, soit l’équivalent de la consommation énergétique de 7 200 habitants.
Les émissions de CO2 du parc sont quasi neutres. On compte, depuis sa mise en service en 2010, 8 500 t d’économies de CO2 par an.
La création de parcs éoliens fait souvent débat : dégradation du paysage, pollution sonore, danger sur les oiseaux sont des inquiétudes communes qui ont été prises en compte à la conception. Si la couleur blanche des mâts a été étudiée pour être la plus neutre possible dans le paysage, l’impact - visible sur le territoire -, demeure une notion subjective.
D’autre part, le son émis par le mouvement des pales est inférieur au seuil de bruit autorisé. Dans le cas de vents violents (dépassant les 90 km/h), les machines sont programmées pour s’arrêter.
Pour finir, un suivi effectué par le Groupe Ornithologique Normand (GONm) sur ce parc a révélé les impacts sur les oiseaux : on compte en moyenne un à deux accidents par éolienne chaque année, contre près de 2 millions pour les baies vitrées.
La production annuelle du parc s’élève en moyenne à 16 millions de kWh, soit l’équivalent de la consommation énergétique de 7 200 habitants.
Les émissions de CO2 du parc sont quasi neutres. On compte, depuis sa mise en service en 2010, 8 500 t d’économies de CO2 par an.
La création de parcs éoliens fait souvent débat : dégradation du paysage, pollution sonore, danger sur les oiseaux sont des inquiétudes communes qui ont été prises en compte à la conception. Si la couleur blanche des mâts a été étudiée pour être la plus neutre possible dans le paysage, l’impact - visible sur le territoire -, demeure une notion subjective.
D’autre part, le son émis par le mouvement des pales est inférieur au seuil de bruit autorisé. Dans le cas de vents violents (dépassant les 90 km/h), les machines sont programmées pour s’arrêter.
Pour finir, un suivi effectué par le Groupe Ornithologique Normand (GONm) sur ce parc a révélé les impacts sur les oiseaux : on compte en moyenne un à deux accidents par éolienne chaque année, contre près de 2 millions pour les baies vitrées.
Des logements sociaux expérimentaux
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La journée s’est conclue sur une opération expérimentale de logements bioclimatiques lauréate de l’appel à projets PREBAT de l’ADEME. Située à Fauville-en-Caux, cette résidence comprend 20 logements passifs à haute performance énergétique.
Ces logements ont fait l’objet d’une recherche architecturale poussée en matière d’isolation et d’aménagement.
Entièrement bardés de bois, ces logements bénéficient d’une isolation par l’extérieur de 15 à 20 cm. Des vérandas orientées plein sud captent la chaleur qui est emmagasinée dans des parois en terre et réparties dans les sols en béton ciré et à l’intérieur des pièces à vivre. En été, ces vérandas s’ouvrent pour permettre un rafraîchissement. En complément, une unité de chauffage collectif au gaz maintient les températures dans les pièces.
Avec 40 à 50 kWh par mètre carré, cette résidence basse consommation s’inscrit dans le label Effinergie. Délivrés en juillet dernier par LOGEAL Immobilière, les logements sont encore trop récents pour qu’une évaluation des dépenses énergétiques ait pu être réalisée. Cependant, les élus de la commune se montrent confiants pour l’avenir.
Ces logements ont fait l’objet d’une recherche architecturale poussée en matière d’isolation et d’aménagement.
Entièrement bardés de bois, ces logements bénéficient d’une isolation par l’extérieur de 15 à 20 cm. Des vérandas orientées plein sud captent la chaleur qui est emmagasinée dans des parois en terre et réparties dans les sols en béton ciré et à l’intérieur des pièces à vivre. En été, ces vérandas s’ouvrent pour permettre un rafraîchissement. En complément, une unité de chauffage collectif au gaz maintient les températures dans les pièces.
Avec 40 à 50 kWh par mètre carré, cette résidence basse consommation s’inscrit dans le label Effinergie. Délivrés en juillet dernier par LOGEAL Immobilière, les logements sont encore trop récents pour qu’une évaluation des dépenses énergétiques ait pu être réalisée. Cependant, les élus de la commune se montrent confiants pour l’avenir.
La journée s’est achevée sur les nombreux retours positifs des participants. Cet Éduc’tour aura donné des pistes de réflexion sur les territoires qui tendent à faire évoluer leurs besoins en énergie et avancer dans la transition énergétique. La thématique sera à nouveau abordée et débattue à l’occasion du colloque des 11e journées des pratiques du développement durable, mardi 3 novembre à l’Hôtel de Région.
Pour en savoir plus :
Brochure Vers un territoire à énergie positive
Programme des 11e JDD
Pour en savoir plus :
Brochure Vers un territoire à énergie positive
Programme des 11e JDD